Elles étaient jeunes et belles -Karen Rose

5 septembre 2013

Elles étaient jeunes et belles -Karen Rose

Je suis dans une période où j'ai envie de lire des thrillers, sans pour autant ne lire que cela. Lorsque Camille m'a proposé les nouveautés de la collection Best-Sellers (Harlequin), j'ai tout de suite aimé le résumé et le fait que l'auteure aime écrire sur des sujets qui dérangent.

"Jeunes, belles et brunes. Nuit après nuit, des lycéennes disparaissent de leur chambre. L’un après l’autre, leur corps est retrouvé quelques jours plus tard, sans vie…Révolté par l’horreur de ces meurtres qui terrorisent Raleigh, en Caroline du Nord, l’agent spécial Steven Thatcher n’a plus qu’un but : mettre le tueur en série sous les verrous. Hélas, celui-ci a méticuleusement effacé tous les indices ; l’enquête piétine.

Jusqu’à ce que la ravissante Jenna, un des professeurs de son fils aîné Brad, ne commence à recevoir d’inquiétantes et sombres menaces. De crainte qu’elle ne soit la prochaine cible du tueur, Steven se jure de la protéger. Car comme toutes les victimes de l’assassin, Jenna est jeune, belle et brune…"

Il n'y a pas de prémices, on entre de suite dans le vif du sujet, après un prologue qui nous laisse imaginer ce qui va suivre. On passe ainsi de Seattle, où un flic est déchu après avoir échoué à faire condamner son suspect dans une affaire de meurtres en série, à Raleigh, petite ville de Caroline du Nord, où des meurtres similaires à ceux de Seattle ont lieu.

A Raleigh, c'est l'agent spécial Steven Thatcher qui est chargé de l'enquête. Enquête dans laquelle n'est pas mêlée Jenna, à la base, puisqu'il va la rencontrer pour une raison totalement différente; le changement d'attitude de son fils aîné.

Evidemment, entre Jenna et Steven, c'est le coup de foudre, inéluctable.

J'ai été très agréablement surprise par l'aspect thriller. L'auteure ne prend pas de gants et ne lésine pas sur certaines descriptions macabres. De plus, elle mène parfaitement le lecteur en bateau: très vite, j'ai été quasi sûre de savoir qui était le meurtrier... jusqu'à ce que je me rende compte, à cent pages de la fin, que je faisais complètement fausse route!

L'histoire entre Steven et Jenna se mêle rapidement à tout cela et l'auteure ne nous épargne pas le sirop de bons sentiments à l'Américaine. Parfois poussé à l'extrême, par exemple, Steven, en bon catholique, qui se dit que s'il couche avec Jenna, il sera obligé de l'épouser. Le puritanisme américain, quoi.

Cela en fait un roman assez inégal; l'auteure maîtrise habilement le suspens et le thriler, la psychologie. En revanche, pour tout ce qui touche à l'amour et à la famille, c'est guimauve.

Il n'en reste pas moins que cette lecture a été très agréable, grâce au talent de Karen Rose pour mener le lecteur en bateau. Je remercie Camille pour sa confiance renouvelée.

"Dommage que les salauds puissent, eux aussi, habiter dans des petits bleds tranquilles, songea Steven.Son travail serait beaucoup plus simple si tous les salauds vivaient entre eux au même endroit et se contentaient de se tuer les uns les autres au lieu d'assassiner des innocents."