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Aux Douceurs Littéraires
24 septembre 2013

Frangine -Marion Brunet

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Je ne veux absolument pas faire de politique sur mon blog, mais s'il y une chose contre laquelle je me bats, c'est la haine, qu'elle soit raciale ou homophobe. Et pour moi, ce n'est pas une question de politique. C'est une question d'humanité. J'étais donc très attirée par ce roman, d'autant plus que j'en ai entendu beaucoup d'éloges. Je tiens à remercier Claire, Anaïs et les éditions Sarbacane pour leur confiance.

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"Il faut que je vous dise...

J'aimerai annoncer que je suis le héros de cette histoires, mais ce serait faux. Je ne suis qu'un morceau du gâteau, même pas la cerise. Je suis un bout du tout, un quart de la famille. Laquelle est mon nid, mon univers depuis l'enfance, et mes racines, même coupées. 

Tandis que ma frangine découvrait 
le monde 
le cruel 
le normal 
et la guerre, 

ma mère et ma mère, chacune pour soi mais ensemble, vivaient de leur côté des heures délicates. 
C'est à moi que revient de conter nos quatre chemins. 
Comment comprendre, sinon ?"  

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Je dois dire que pour mon premier service presse avec Sarbacane, je suis comblée! Je comprends tout à fait l'unanimité qui entoure ce roman.

Pauline et Joachim, frère et soeur, ont deux mères et pas de père. Dès le départ, on comprend que si leurs mères essaient de les protéger, ils doivent faire face aux durs préjugés, à la connerie, du monde extérieur. Alors que Joachim n'a qu'à régler ces conflits à coups de poings, pour Pauline, qui entre au lycée, c'est beaucoup plus difficiles, d'autant plus que ceux qui lui mettent la pression sont des caïds. Elle va ainsi se trouver confrontée aux railleries incessantes des uns et à l'ignorance des autres. Joachim se sent impuissant, et aimerait l'aider, mais Pauline veut s'en sortir seule, trouver elle-même la solution.

Et puis il y a leurs mères, qui ont aussi leurs problèmes: Julie, qui a coupé les ponts avec sa propre mère, qui n'a jamais accepté son homosexualité, et Maline, qui ne supporte plus son travail en foyer éducatif.

Le style est direct et ne s'empare pas de fioritures, le ton utilisé est proche du "parlé", ce qui rend le roman plus réel. Je me suis de suite attachée aux protagonistes, que ce soit Julie, Maline, Joachim, Pauline ou encore Blandine, la petite amie de Joachim. 

Sans faire dans le pathos, le roman montre la violence des émotions à laquelle sont confrontés ces gamins, qui subissent cela à cause de l'ignorance et de la notion de "normalité", ou d'"anormalité" que certains s'empressent de transmettre à leurs enfants. L'auteure déploie son récit tout en subtilité et démontre que l'unique chose qui permette de constituer un équilibre pour un gamin, c'est l'amour. Même s'il est donné par deux pères ou deux mères.

Ce roman devrait être lu par le plus grand nombre!

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bref

MarionBrunet1

 

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Commentaires
B
Ce livre me tente beaucoup, et ta chronique n'arrange pas les choses :D
Y
Ce n'est pas le genre de lecture qui me passionne d'habitude, mais j'ai vraiment hâte de découvrir ce livre. Il ne me reste plus qu'a l'ajouter à ma PAL ^^
B
Je le lirai peut-être. Ca dépendra de ma motivation et puis je fais un blocage maintenant. Bref. Dommage que tu n'ai pas mise des citations du livre comme avant. Je t'aime
M
Je le note, il m'a l'air super !
Aux Douceurs Littéraires
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  • Blog littéraire géré et animé par Clarisse, romancière férue de lecture et de robes vintage, persuadée d''avoir vécu à New-York quelque part entre les années 20 et 50. Read and have fun!
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