Au douzième coup de minuit -Eloisa James
Cela fait de longs mois que j'entends énormément parler de cette romance historique, et je n'ai pas le souvenir d'avoir lu un seul avis négatif. De plus, depuis que j'ai découvert la série "Once Upon a Time", j'aime l'idée des contes revisités.J'avais donc vraiment hâte de découvrir à mon tour ce premier tome de la série "Il était une fois" et je ne l'ai pas laissé traîner longtemps dans ma PAL.
"Réduite au rang de servante depuis la mort de son père, Kate vit sous le joug de sa belle-mère Mariana. L'odieuse femme va bientôt marier sa fille, Victoria, à un éminent parti, mais avant tout, la future épouse doit être présentée au prince Gabriel. Par un coup du sort, Victoria ne peut se rendre au château. C'est donc Kate qui est envoyée à sa place, déguisée en fiancée. Kate va rencontrer Gabriel, un prince aussi charmant qu'arrogant. Un prince pour qui son coeur vacille, mais que le destin s'acharne à lui dérober. Et si un baiser avait le pouvoir de tout changer ? Et si les contes de fées existaient ?"
Le premier chapitre met en place le fil conducteur de l'histoire. On y fait la connaissance de Kate, qui a un caractère bien trempé, malgré le fait qu'elle soit sous le joug de sa tyrannique belle-mère, Mariana. Elle supporte la situation afin de pouvoir soutenir les fermiers des environs, dont Mariana aimerait se débarrasser pour pouvoir s'acheter toujours plus de robes et fanfreluches.
Il y a aussi Victoria, la fille de Mariana, qui est de toute beauté mais à qui l'intelligence fait un peu défaut. Contrairement à sa mère, en revanche, elle ne possède pas une once de méchanceté.
Alors que Mariana complote afin que Kate prenne la place de Victoria pour une rencontre avec un prince qui leur est capitale, on découvre qu'un secret de famille plane: en effet, Kate et Victoria sont en réalité demi-soeurs. Les certitudes que nourissaient Kate envers son père volent en éclat.
On entre sans difficulté dans l'histoire, où le mythe de Cendrillon est revisité de façon originale. L'auteure nous transporte avec talent dans son roman, et au fil des pages on découvre que les personnages sont tout, sauf conventionnels, loin d'être lisses; entre Mariana la vénale, Victoria qui est de petite vertu, Kate une forte tête, sa marraine aux moeurs légères et le prince pas très charmant, c'est un régal de portraits décadents.
L'écriture est évidemment fluide, le roman se veut léger, même si l'on relève pas mal de références à Shakespeare, dont l'auteure est spécialiste. Le tout est écrit avec beaucoup d'humour.
J'ai donc beaucoup aimé, parce qu'on est tellement embarqué dans l'histoire qu'on en oublie qu'on sait comment cela va se terminer. De plus, l'auteure exploite son histoire avec talent et originalité, jusqu'au dernier chapitre, et apporte sa touche d'humour jusqu'à l'épilogue. De plus, il y a de belles références culturelles. J'ai passé un très agréable moment et je lirai très prochainement le deuxième tome (je vais d'abord le commander, en fait).