Le chant des sorcières*** -Mireille Calmel
Il me tardait de découvrir ce que nous avait réservé Mireille Calmel pour le dernier volet de la trilogie "Le Chant des Sorcières", premier cycle de la légende des Hautes Terres. Malgré tous les services presse qui s'accumulent dans ma pile à lire, je me suis donc jetée sur ce roman.
"1484. A la cour de Philippine de Sassenage, le danger est désormais partout. Autour du Prince Djem et de leur amour secret. Autour de Jeanne de Commiers. L heure est proche où la prophétie annoncée en Avalon doit se réaliser et Marthe redouble autant de vigilance que d acharnement maléfique. Pourtant, la résistance s organise. Le baron Jacques et Algonde se sont alliés. Par les pouvoirs magiques qu elle a déjà manifestés, Elora, l enfançonne de Mathieu et d Algonde incarne l espoir. Pendant ce temps, de l autre côté de la Méditerranée, la belle Égyptienne Mounia, emportée par sa passion pour le chevalier Enguerrand, tente à la fois d échapper aux assassins lancés sur ses traces... et de retrouver la carte qui rouvrira les portes des Hautes Terres. Auront-ils, tous, le courage d aller jusqu au bout d eux-mêmes ? L amour sera-t-il assez puissant pour déjouer cette partie qui semble gagnée d avance dans l esprit démoniaque de Marthe et de Mélusine ? C est ici et maintenant que le destin d' Algonde se joue. Aura-t-elle le cran nécessaire à son accomplissement ? Pour une ultime fois, sauver les siens ?"
Bien, exceptionnellement, j'ai été tellement happée par ce roman que je n'ai pris aucune note durant ma lecture! Ce tome conclue magnifiquement la trilogie, laissant la porte ouverte au deuxième cycle, que j'ai hâte de me procurer.
Parler de l'histoire serait évidemment trop en dévoiler pour les lecteurs désirant découvrir Le chant des sorcières. Je peux seulement dire que les personnages sont parfaitement bien travaillés, tellement que la lectrice que je suis a parfois eu la sensation qu'ils avaient réellement existé. D'Algonde à Philippine (que j'aurais parfois eu envie de secouer), en passant par le troublant Prince Turc Djem, Mounia et Enguerrand, la répugnante Marthe, Sidonie et tous les autres, j'ai vraiment eu l'impression, en évoluant dans le récit, de les connaître personnellement, tant l'auteure nous immerge dans son roman avec talent.
J'ai déjà insisté sur ce point, mais je ne me lasserai pas de le redire: Mireille Calmel mêle habilement Histoire et légendes, arrive à faire concorder les légendes d'Avalon avec celles de l'Egypte Antique, tout en restant crédible.
C'est une trilogie que j'ai trouvé fascinante, du début à la fin, suivant avec avidité les aventures des différents protagonistes.
De plus, j'ai désormais envie de visiter le Dauphiné, sur les traces de Mélusine , sur les rives du Furon!
Merci, Mireille Calmel, pour ces fabuleux romans que vous nous livrez, et pour tout le travail historique qu'il y a derrière.
Je le conseille: si vous aimez les grandes épopées qui vous entraînent à travers l'Histoire et les légendes.
Je le déconseille: si pour vous, une fresque historique ne doit pas être mêlée au fantastique.
"-Pauvres mortels, soupira-t-elle en actionnant le mécanisme qui faisait pivoter le fond de la cheminée de sa chambre, autrefois celle des filles de Jeanne.
Ne pouvaient-ils demeurer à leur place? Fats et insignifiants? Elle s'engouffra dans l'escalier aux relents putrides. Non. Somme toute, c'était bien ainsi. Qu'ils se rebellent, enragent, se dressent et la bravent. C'était la seule distraction que ce monde détestable lui offrait."